Le bonheur d’être

Par Stéphanie - 18 juillet 2012

Je reviens de vacances. Comme tu le sais, j’ai passé plus de 15 jours en France chez des amis. J’ai été bien reçu. En fait, le mot est faible. J’ai été traitée comme une princesse!

J’en ai vu des choses… des belles choses. J’ai tenté de tout capter de mes propres yeux mais heureusement, mon ami Clément était toujours prêt pour prendre quelques clichés. Je suis contente car ce n’est pas ma force la photographie et comme la mémoire est une faculté qui oublie, je m’amuse, quelques jours après mon retour, à regarder ces merveilleux souvenirs.

J’ai d’ailleurs placé quelques clichés sur ma page Facebook… mes amis ont donc pu avoir un aperçu de ce que je vivais… presque en temps réel!

Et il y a cette photo prise à la porte du château de Versailles avec Clément… Un ami l’a commenté. Trois mots très simples : Le bonheur d’être. D’ailleurs, presque tous les commentaires abondent dans le même sens… j’ai l’air bien semble-t-il.

Ça m’a fait un choc… Je crois que j’ai su apprécier tout ce que j’ai vu mais je ne me souviens pas d’un moment où je peux dire : « À ce moment, j’avais l’esprit tranquille et j’étais totalement dans le moment présent. » Je ne pouvais m’empêcher de penser à mon chien qui était malade quand j’ai quitté la maison (et ma pauvre coloc qui devait en prendre soin…), à ma nouvelle demeure que j’ai pu apprécier seulement 2 semaines avant mon départ (j’avais hâte d’y être pour de bon et de la décorer à mon goût), à ma famille, à mes amis, à mon boulot...

Je regrette de ne pas pouvoir savourer davantage le moment présent… Je passe à côté de plein de petits et grands bonheurs qui ne se représenteront jamais à moi sous leurs formes.

J’ai une vision au moment où j’écris ces lignes... Je me revois en train de déguster une bonne bouteille de vin lors d'un souper entre amis. Je me souviens qu’à cet instant précis, le monde aurait pu s’écrouler devant moi et je n’y aurais pas fait attention… j’étais bien et fort probablement totalement dans le moment présent. C'est tellement magique quand ça se présente! Je voudrais avoir cette capacité de faire abstraction de ce qui manque dans ma vie... de ce qui m'angoisse, et ce, le plus souvent possible! Je t'envie parce que ça semble fonctionner pour toi! Tu as le bonheur facile...

Finalement, le bonheur d'être c'est être capable de capter et de profiter de chaque instant en se disant que c'est le dernier, qu'il ne se représentera pas... Même lorsque je fais du satané ménage (généralement pour calmer mes symptômes d'anxiété) je devrais me dire: "Cette fois, ma maison n'aura jamais été aussi propre!" Et profiter de ce court instant, de cette satisfaction du devoir accompli, du parfum frais qui règne dans la pièce, etc. Ça semble ridicule mais je réalise de plus en plus que je n'ai qu'une vie à vivre et je ne veux pas la gâcher avec des pensées irrationnelles et des "J'aurais donc du..."

Si seulement c'était si facile...

Le bonheur d’être.

Vivante…tout simplement!

Par Chantal - 21 juillet 2012

Ma belle amie,

Quoique tu puisses penser

Quoique tu puisses ressentir

Tu es intensément vivante.

Mais alors, me diras-tu, d'où vient ce sentiment de vide qui me (nous) bouffe l'existence?

D'où me vient cette incapacité à décrocher, à vivre selon le Carpe Diem d'Horace?

Les regrets et la peur du manque!

À eux deux, ils bouffent tout le bonheur qui tentent de s'installer.

Même pire!

Ils cherchent à pourrir toutes semences ayant le potentiel d'éradiquer leur emprise.

Ils sont souvent à mes trousses.

Je vis un bonheur inespéré…ils se présentent, s'imposent, me souris avec leurs 600 dents pointus!

Comble de l'insulte, ils prétendent vouloir mon bien, mon bonheur.

"Come on guys"!

"Je vous ai reconnu! Dès lors, vos pouvoirs sont réduits."

"J'irai courir, je ferai du yoga…"

"Nous trois deviendrons libres et lumineux!"

Le corps, ma belle Stéphanie, est une machine merveilleuse qui ne demande qu'à nous supporter dans notre libération, notre bonheur. Il est la porte principale pour calmer le mental Offre lui du soleil, de l'air pur, de belles images et une belle dose d'endorphines et dopamine.¹

Tu te souviens l'état que tu expérimentais lorsque tu faisais du bateau dragon!?

Ma pilule "momenprésan" c'est la course et le yoga.

Carpe Diem!

Et si nous tentions de "Saisir le jour et de le déguster comme un fruit savoureux"

Pour notre culture personnelle, ma belle amie, Horace c'est:

- un poète romain né dans le sud de l'actuelle Italie, le 8 décembre, 65 ans avant JC. Il est mort le 27 novembre, 8 ans avant JC.

Dans son Ode "Carpe Diem", le poète nous enseigne avec tendresse, la sagesse de vivre le moment présent.

Paradoxalement, il n'était pas lui-même à l'abri "…d'un pincement au cœur à peine voilé, face à l’écoulement irrémédiable du temps.": ²

"Pourquoi cherches-tu l'impossible

en voulant à tout prix connaître d'avance

ce que la vie nous réserve à toi et à moi?

Quoiqu'il puisse nous arriver,

la sagesse n'est-elle pas de nous soumettre chacun à son sort?

Que la vie te réserve encore bien des hivers ou, au contraire,

que tu sois en train d'en vivre le dernier

celui-la même qui, en ce moment,

éreinte les vagues de la mer à l'assaut des rochers

crois-moi

Ne change rien à tes occupations et,

dans un cas comme dans l'autre,

n'escompte jamais vivre plus loin que le jour où nous sommes.

Déjà, tandis que nous parlons,

le temps impitoyable aura fui.

C'est aujourd'hui qu'il faut vivre."³

^{___________________________________}

Alors là ma belle, on est dû pour une poutine…

puisqu'il n'y a rien de moins sûr que demain! ;)

1. Au bout de 15 à 30 minutes d'effort soutenu, l'organisme libère des hormones, comme les endorphines et la dopamine. Grace à elle, le corps s’abandonne, les muscles se relâchent et une sensation de plénitude nous envahit. En faisant de l'exercice physique, la fabrication d'endorphines peut être augmentée jusqu'à cinq fois par rapport à la quantité normale. On retrouve notamment ces endorphines après l'acte sexuel." http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=bienfaits_sport_page1_1_do

2. Gilles Simard, Ph.D.

http://legrenierdebibiane.com/trouvailles/textes/carpe/diem.htm

3. Traduction et adaptation moderne : Gilles Simard, Ph.D.

Le bonheur d'être. Être vivante tout simplement!

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